Programme
Assistance à la maîtrise d’ouvrage pour la requalification de la Place de la Libération, pièce maîtresse de l’élargissement de la zone piétonne, située en face du Palais des Ducs de Bourgogne

Description
La place royale réalisée vers 1689 devait être une esplanade basée sur une figure géométrique simple. Elle avait été conçue par décision des états en juin 1685 en même temps que les autres places royales les plus célèbres de France. Au fil de son histoire, la place de la Libération a vécu plusieurs transformations pour devenir jusqu’en 2001 un parking réservé aux automobiles. Dès son installation en mars 2001, la Municipalité a annoncé son intention de procéder à l’aménagement de plusieurs espaces publics urbains, au premier rang desquels la place de la Libération.
La première phase d’aménagement réalisée sur cet espace dès juillet 2001, et développée en 2002, a permis d’accueillir rapidement, en lieu et place du stationnement central, des terrasses de café, un marché aux fleurs et aux livres, ainsi que diverses manifestations collectives temporaires (marché de Noël, concerts, jardin éphémère...). La fréquentation de la place par le public a confirmé la nécessité d’une reconversion conduisant à envisager une mise en valeur plus en rapport avec son environnement prestigieux et offrir un élargissement des surfaces piétonnes.

La place de la Libération, dessinée comme une place royale au XVIIème siècle par Jules Hardouin Mansart se situe au coeur de la ville historique et offre un parfait écrin au Palais des Ducs de Bourgogne. Située face à l’hôtel de ville, au croisement de la rue de la Liberté, de la rue Rameau, de la rue des Bons-Enfants, de la rue du Palais et de la rue Vauban, elle est un lieu statégique pour la vie de la cité. La place de la Libération reposant sur des vestiges archéologiques, il n’a pas été possible de créer une place végétale, le choix de la pierre et de l’eau s’est donc imposé de lui-même. L’intervention de l’agence Wilmotte & Associés sur la place de la Libération visait à homogénéiser l’ensemble de l’espace en unifiant le sol de façade à façade. Le revêtement de sol choisi pour cela est une pierre calcaire de Bourgogne de couleur beige claire afin de s’harmoniser avec le matériau des façades existantes. Seul un jeu de calepinage permet de différencier et d’identifier les usages. Afin de dégager les façades, la voirie est recentrée vers l’intérieur de la place. Les passants disposent d’un trottoir de trois mètres de large aux pieds des façades offrant une meilleure circulation et dégageant les vitrines. Seuls les transports urbains ont encore le droit de longer la place côté mairie. A l’intérieur de ce demi-cercle, le parking s’est effacé devant les terrasses de cafés-restaurants, rythmées de manière régulière par des cheminements qui permettent une circulation piétonne fluide entre les façades et le centre de la place qui, ainsi dégagé, permet une intervention artistique qui retrouve les traces des voies historiques disparues lors de la création de la place royale. L’animation au centre de la place se fait par trois « failles lumineuses », des fontaines dont le dessin reprend le tracé des rues adjacentes. L’agence les a imaginées comme des sculptures posées sur la place avec discrétion. L’apport de l’eau dans une région où il fait chaud en été permet d’apporter une touche de fraîcheur et son bruissement réduit les bruits environnants, ceux des bus en particulier. Ces failles seront recouvertes par des plaques de verre, d’où sortent ponctuellement les jets d’eau au niveau du sol. Cette disposition arasée permet en interrompant les mécanismes de fontainerie de disposer à nouveau de tout l’espace central de la place afin d’autoriser le bon déroulement des manifestations habituelles que connaît la ville de Dijon (spectacles, marchés, etc).